Tu es admissible à HEC, mais tu es mal classé(e) et/ou issu(e) d’une classe préparatoire littéraire ? Pas d’inquiétude ! Major-Prépa a recueilli pour toi le témoignage d’un étudiant HEC qui a été dans cette situation l’année dernière. Étudiant en classe préparatoire littéraire LSH (spécialité Lettres), il s’est retrouvé admissible, sans forcément s’y attendre, puis admis ! Il nous a donc raconté comment il s’était préparé aux oraux et comment ceux-ci s’étaient déroulés.
Pour commencer, quel était ton profil en prépa ?
Je m’en sortais assez bien : à mes deux classements de concours blancs en khâgne, j’étais 6e. Mais mes résultats étaient asymétriques. J’avais plus de mal dans certaines matières, mais j’avais quand même des résultats très stables, comme en histoire.
T’attendais-tu à être admissible à HEC ?
J’avais assez mal vécu les écrits de l’ENS de Lyon, mais les écrits des écoles de commerce s’étaient mieux passés. Les résultats de l’ENS étaient tombés avant ceux des écoles de commerce, j’ai appris que j’étais sous-admissible. Je savais donc que j’avais encore une chance d’être admissible, mais je préférais ne pas me porter l’œil (rire). Finalement, j’ai été admissible ! C’était très cool, mais je savais que j’avais très peu travaillé depuis les écrits, et surtout que j’étais mal classé. J’ai directement commencé à travailler après les résultats d’admissibilité.
Quel était ton classement ?
J’étais 650e ! C’était assez mauvais signe, puisqu’il y a seulement 400 admis à HEC et que les études montrent qu’au-delà de la 620e place, un admissible à HEC a environ 10 % de chance d’être admis…
Qu’as-tu fait pour corriger le tir ?
Mes révisions ont porté sur mon principal point faible : les langues vivantes (anglais en LVA, allemand en LVB). En anglais, j’ai listé 40 sujets probables avec, pour chaque sujet, un plan écrit. J’ai fait pareil en allemand, en réduisant ma liste à 20 sujets.
L’épreuve d’allemand a porté sur l’ADF et la montée de l’extrême droite en Allemagne, soit un des thèmes que je connaissais le mieux ! J’avais appris le plan et des phrases toutes faites par cœur, de sorte que, pendant les 20 minutes de préparation, je me suis seulement concentré sur la lecture du texte et les questions qu’on pouvait me poser à l’entretien. Finalement, j’ai eu 12.
En anglais, ça a été la même chose : le sujet faisait aussi partie des thèmes que je connaissais le mieux, à savoir Trump Impeachment. J’ai aussi eu 12. Je me souviens de mon plan d’ailleurs :
- Partie I : rappel de l’effet de l’impeachment de Trump ;
- Partie II : la démocratie américaine en danger ;
- Partie III : la Politique comme spectacle.
Par comparaison, quel était ton niveau en langues à l’année ?
En allemand, j’avais 12 en colles, mais le professeur était gentil. En anglais, mes notes allaient de 8 à 14. J’ai même eu un 8 en colle la semaine avant les oraux d’HEC…
Et pour les autres épreuves ?
Pour l’épreuve du triptyque, ma prépa y préparait bien (j’ai eu 12,5/20).
La géographie avait le plus gros coefficient (coefficient 9) : j’ai eu 4… (contre 12 à l’écrit de l’ENS et 15 à la BCE). Le plus important dans cette épreuve, c’est qu’elle dure 10 minutes. Si, au bout des 10 minutes, tu n’as pas fait ta conclusion, tu seras lourdement pénalisé. Or, ils m’ont arrêté au milieu de ma 3e partie, au bout de 11 minutes ! Après, pendant l’entretien, ils m’ont posé plein de questions un peu tricky.
En mathématiques (coefficient 8), j’ai fait toutes les annales à jour, j’ai révisé des trucs cons, comme le fait de savoir poser à la main des divisions euclidiennes avec virgules et des multiplications. Ça, c’est super important ! J’avais fait la spé maths en 1e et l’option maths en terminale, mais, dans les faits, ça ne sert à rien. Ce qui sert, c’est uniquement du bachotage d’annales. J’ai surtout travaillé les maths pendant les oraux mêmes, car je passais le dernier jour.
En culture générale (coefficient 8), je suis tombé sur le sujet « Prendre les gens comme ils sont ». C’était un sujet de morale, mais je me suis surtout concentré sur l’être tel qu’il est (le programme de philosophie sur « La Métaphysique » m’a bien servi).
Pour me préparer, je faisais pas mal de sujets dans ma tête dans le métro. J’avais aussi un document où j’ai repris et regroupé par thèmes tous mes cours d’HLP, de philosophie (de terminale comme de khâgne) et des textes de ma spé en khâgne (spécialité lettres modernes). À chaque fois, j’essayais de réfléchir en me demandant comment chaque notion/ chaque texte pouvait m’être utile.
Je me suis aussi beaucoup appuyé sur « La philo des écrans ». C’est une chaîne YouTube qui parle d’un philosophe et illustre sa pensée avec un film. Je m’en étais aussi servi à l’ESCP pour l’oral de CG !
En bref, ce qui m’a sauvé, c’est que mes 2 plus grosses notes (17 ½ en maths et 20 en Culture Générale) avaient un gros coefficient.
Qu’aurais-tu aimé savoir avant de passer les oraux ?
J’aurais aimé avoir plus conscience de l’importance du respect du temps pendant les épreuves. Je savais que ça pouvait avoir des conséquences, mais pas à ce point…
Voilà, tu sais désormais ce qu’il te reste à faire si tu te retrouves dans cette situation ! Encore merci pour ce témoignage, et n’oublie pas de consulter notre rubrique dédiée aux prépas littéraires pour compléter au mieux ta préparation !
