changement climatique

Dans cet article, tu trouveras quelques clés pour comprendre l’épineuse thématique de la lutte contre le changement climatique en Italie. Enjeu majeur pour le pays, la question écologique dans ce pays est donc un incontournable pour les préparationnaires.

 

La situation en Italie

L’Italie est particulièrement concernée par le réchauffement climatique. Depuis plusieurs étés, le territoire, notamment la Sicile, a enregistré les températures les plus élevées jamais observées. L’été 2023 a marqué un tournant, à tel point qu’il confirmerait la tropicalisation du climat italien. Je te recommande de lire cet article sur ce sujet.

L’Italie est ainsi durement touchée par le phénomène de sécheresse. Selon une étude de l’ONG WaterAid, le nombre de « périodes de sécheresse extrême » a plus que doublé depuis 20 ans dans le nord de l’Italie. Cette région était pourtant auparavant plutôt sujette aux inondations. L’assèchement du fleuve Pô est d’ailleurs un immense motif d’inquiétude pour l’agriculture, et donc pour le Made in Italy.

À l’extrême opposé, l’Italie fait face à de nombreuses inondations, dont les dommages sont considérables sur les citoyens et l’économie du pays. Plus inquiétant, selon l’Institut des sciences d’Amsterdam, le nombre d’inondations extrêmes en Italie passera d’une moyenne de 10 à 16 par an, avec une intensité croissante. Pour argumenter ce point, tu peux t’appuyer sur les graves inondations en Émilie-Romagne. Tu trouveras ici un exemple de colle.

Les conséquences du changement climatique toucheront également durement les habitants du territoire. D’après un rapport de l’Ipsos de 2023, utilisant les données fournies par l’ANIA22, 75 % des foyers italiens sont exposés à un risque important de catastrophes naturelles de divers types.

Différentes études ont tenté d’évaluer l’impact du changement climatique en Italie d’un point de vue économique. Et le résultat est alarmant. Par exemple, la production de vins italiens pourrait diminuer de 50 % d’ici 2050. Plus encore, un rapport, présenté aux États généraux de l’économie verte de 2019, estime que la péninsule risque une baisse de son PIB de 10 % d’ici 2050. Et jusqu’à 25 % d’ici 2080 dans certaines régions.

 

Une nécessité d’agir se traduisant par des actions concrètes à plusieurs échelles

Tous ces éléments ont fait émerger une certaine prise de conscience des différents acteurs. Les citoyens, les associations et la sphère politique souhaitent voir (avec plus ou moins d’ardeur) la mise en place de mesures pour lutter contre le changement climatique.

En effet, selon une étude réalisée par Ipsos pour Amref Italia, 90 % des Italiens estiment que le changement climatique représente une menace sérieuse pour le monde entier. En particulier pour la santé globale des individus. 

Toutefois, si certains citoyens tentent d’agir individuellement en faisant attention à leur mode de consommation et à leur mode de vie, certaines associations réclament des actions plus fortes de la part des pouvoirs publics. Par exemple, en mai 2023, l’eau de la fontaine de Trevi à Rome a été colorée en noir par des militants de Last Generation. Ces derniers voulaient dénoncer l’inaction des gouvernements face aux bouleversements climatiques. L’association Legambiente tente, quant à elle, de sensibiliser les citoyens tout en réclamant de nouvelles mesures au gouvernement.

 

La lutte contre le changement climatique en Italie a aussi lieu à plusieurs échelles

Par exemple, à l’échelle locale, cela peut passer par des projets d’urbanisme pour lutter contre le réchauffement climatique. À Milan, le projet de reboisement Forestami vise à planter trois millions d’arbres dans la ville d’ici 2030. Soit un arbre pour chaque citoyen. Par ailleurs, projet à la fois local et européen, Pise offre aux usagers des modes de transports doux et collectifs, des bons de réduction à utiliser dans les magasins locaux grâce à une application.

À l’échelle nationale, l’État impulse la transition énergétique, avec des subventions qui ont porté leurs fruits. En effet, le mix italien de 2020 révèle que les sources renouvelables ont atteint 45 %, alors que le pays s’est engagé en 2017 à fermer les centrales à charbon d’ici 2025. Mieux encore, en novembre 2023, quelques jours avant la COP28, le gouvernement italien a adopté un décret pour encourager le développement des énergies renouvelables et renforcer la sécurité énergétique nationale. L’investissement total est de 27,4 milliards d’euros. 

Finalement, en tant que membre de l’Union européenne, l’Italie est soumise aux politiques définies au niveau de l’Union européenne en matière de changement climatique. Le pays doit ainsi intégrer certaines mesures, comme les objectifs de réduction des émissions, d’utilisation d’énergies renouvelables ou encore d’efficacité énergétique.

 

Quelques choix politiques ambigus

Néanmoins, la politique italienne en matière de lutte contre le changement climatique n’est pas sans ambiguïté. L’exemple de l’industrie automobile est particulièrement éclairant.

En effet, l’Italie se retrouve tiraillée entre le passage aux véhicules électriques jugé nécessaire par l’Union européenne et la protection de son industrie automobile nationale. En effet, l’Italie se serait montrée farouchement opposée dans le passé à l’interdiction des voitures thermiques, qui menacerait de nombreux emplois.

 

Vocabulaire

Tu trouveras ici quelques expressions pour parler de cette thématique :

Riscaldamento globale – Réchauffement global

Effetto serra – Effet de serre

Emissioni di gas serra – Émissions de gaz à effet de serre

Inquinamento atmosferico – Pollution atmosphérique

Energia rinnovabile – Énergie renouvelable

Ambiente – Environnement

Sviluppo sostenibile – Développement durable

Mobilità sostenibile – Mobilité durable

Rifiuti zero – Zéro déchet