tourisme

L’Italie est l’un des pays les plus visités au monde, avec un tourisme florissant et de nombreuses ressources. Son patrimoine, ses plages et ses stations de ski attirent des visiteurs des quatre coins du monde. Ce secteur clé de l’économie doit cependant faire face à certains défis, comme le manque d’investissements destinés à la culture.

L’Italie : un pays avec un tourisme élevé

Selon l’ISTAT (Institut national de statistique), l’Italie était le cinquième pays le plus visité au monde en 2019, avec 65 millions de touristes étrangers, dont la plupart qui viennent d’Allemagne. En 2019, la présence touristique en Italie était de 436,8 millions (216,1 millions de résidents et 220,7 millions de non-résidents). Parmi les différentes régions d’Italie, celles situées dans le Nord sont les plus visitées.

Avec 58 sites inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, il Bel Paese détient le record du nombre de reconnaissances artistiques et culturelles. Son patrimoine comprend plus de 4 000 musées, 6 000 zones archéologiques, 85 000 églises protégées et 40 000 maisons historiques enregistrées. Parmi tout cela, Le Colisée, la Galerie des Offices et Pompéi sont les attractions les plus visitées. Selon le budget du Département de la comptabilité générale de l’État, en 2016, la valeur du patrimoine culturel italien était estimée à 174 milliards d’euros, soit 10,4 % du PIB national.

Les différents types de tourismes

Le tourisme artistique et culturel

L’Italie propose un vaste éventail de monuments remplis d’histoire. Si nous prenons seulement la ville de Rome, nous pouvons citer de nombreux monuments reconnus dans le monde entier, comme le Colisée (il Colosseo), la fontaine de Trevi (la fontana di Trevi), il Vittoriano (monument à Vittorio Emanuele II), le Forum Romain (il Foro Romano), ou bien la Piazza di Spagna (la Place d’Espagne).

En effet, l’Italie serait le pays contenant le plus de patrimoines référencés à l’Unesco du monde !

La forte présence d’art et de culture en Italie dépend de son passé gorgé d’histoire. En effet, de nombreux artistes de tous les mouvements sont Italiens. Nous pouvons citer le grand Leonardo Da Vinci et Michelangelo pour la Renaissance, il Caravaggio pour le baroque ou bien Modigliani pour l’art moderne.

Le tourisme balnéaire

L’Italie attire les touristes grâce à ses plages idylliques et son climat méditerranéen parfait pour le tourisme balnéaire. Chaque région a ses propres caractéristiques : la Ligurie, connue pour les Cinque Terre, propose des criques et des villages au bord de la mer, alors que la Toscane attire les visiteurs avec les plages de Viareggio et Castiglione della Pescaia. La Sardaigne, notamment la Costa Smeralda, possède des eaux transparentes qui rivalisent avec celles des Caraïbes et une ambiance festive. La Sicile offre un tourisme balnéaire varié, allant des plages paradisiaques de San Vito Lo Capo et de la réserve du Zingaro aux criques de Taormine et de la Scala dei Turchi, le tout dans un cadre mêlant nature préservée, eaux cristallines et patrimoine historique.

Les stations balnéaires, comme Rimini sur l’Adriatique, proposent une ambiance festive et des infrastructures modernes, attirant familles et jeunes vacanciers. 

En somme, le tourisme balnéaire italien combine plages idylliques et patrimoine historique.

Le tourisme d’hiver

L’Italie propose un tourisme d’hiver de qualité avec des stations de ski dans les Alpes, idéales pour profiter de la neige et des montagnes.

Situées à la frontière autrichienne, les Dolomites offrent un cadre idyllique pour les amateurs de sports d’hiver. Avec de nombreuses stations adaptées à tous les niveaux, chacun y trouve son bonheur. Parmi les plus impressionnantes, les Tre Cime di Lavaredo se distinguent par leurs paysages époustouflants et plus de 100 kilomètres de pistes à dévaler au cœur d’un panorama exceptionnel.

Bien entendu, grâce à son climat méditerranéen, il est possible de visiter toute l’Italie en hiver sans trop souffrir du froid. Ainsi, aller à Rome, à Venise ou même en Sicile reste un voyage tout à fait plaisant !

Le tourisme religieux

Il existe de nombreuses destinations de pèlerinage en Italie, la première étant Rome, résidence du Pape et siège de l’Église catholique. La ville est une destination de pèlerinage, notamment lors des principaux événements de la vie religieuse catholique, comme les Jubilés.

En effet, 2025 est une année de Jubilé, le Pape François a nommé comme thème principal « les pèlerins d’espérance ». La présence du Pape à Rome attire (dans une moindre mesure) les fidèles, puisqu’il est une figure importante au sein de la foi chrétienne. Les chemins de foi, comme la Via Francigena, attirent des pèlerins du monde entier, offrant une expérience spirituelle et culturelle unique.

Après une baisse due à la pandémie, le tourisme religieux a enregistré une augmentation significative en 2023.

Le tourisme gastronomique et œnotouristique

L’agriturismo est une forme de tourisme dans laquelle les personnes séjournent pour une certaine durée dans des entreprises agricoles, souvent des fermes, parfois en échange d’une collaboration aux activités saisonnières de l’entreprise. Un pourcentage des produits donnés aux clients doit provenir de ces fermes. Elles se situent en dehors des villes et proposent souvent des activités. Aujourd’hui, le tourisme se pratique dans des structures plus petites que de véritables hôtels, mais avec des services similaires, situées dans des endroits ruraux particulièrement agréables.

Dans l’agriturismo nous retrouvons également les tourismes gastronomiques et œnotouristiques qui sont de plus en plus répandus au sein de l’Italie. Nous pouvons prendre l’exemple de la route du vin de Franciacorta, en Lombardie, qui passe par des itinéraires intéressants à travers les vignobles, pour faire découvrir la culture et le contexte du territoire, d’où naît l’un des vins les plus appréciés au monde. La Toscane est également très réputée pour son vin et ces domaines viticoles à couper le souffle, comme le Chianti Classico.

L’Italie est un pays particulièrement riche en produits alimentaires et en recettes gastronomiques. Pour défendre la qualité et la variété de cette richesse agroalimentaire, l’industrie exploite souvent les réglementations européennes et italiennes en protégeant ses marchandises par des sigles, tels que DOC, DOCG ou IGT. La cuisine est donc souvent un motif de tourisme dans le Bel Paese. Il existe de nombreux festivals et foires agroalimentaires répartis dans toute l’Italie, des petits centres agricoles aux grandes métropoles. Le secteur de l’hôtellerie se renouvelle progressivement en incluant des éléments culturels et gastronomiques dans ses offres aux touristes, aussi bien dans les hôtels traditionnels que dans des structures spécialement conçues.

Selon Coldiretti (Confederazione Nazionale Coltivatori Diretti), en 2018, les dépenses en gastronomie et en vin des touristes étrangers se sont élevées à 9,23 milliards d’euros, avec une dépense moyenne de 117 euros par personne.

L’impact du tourisme sur l’économie

La contribution du tourisme à l’économie

Le tourisme est l’un des principaux secteurs économiques de l’Italie. Il contribue à hauteur de 13 % au Pil (Prodotto Interno Lordo) italien.

Selon le rapport Eurostat 2019, le tourisme italien est le premier en Europe pour le nombre d’emplois générés (soit 4,2 millions), et le troisième pour les dépenses moyennes des visiteurs et la part des revenus du secteur national par rapport au total européen (48,148 millions d’euros, 12 % du total). 

La fréquentation des sites archéologiques, musées et monuments italiens s’est élevée à 55 290 126 personnes, générant des recettes brutes de 229 627 236 €.

La reprise post-Covid

Après deux années de pandémie et une perte globale d’environ 24 milliards d’euros, 2022 a été l’année du retour à la « normalité ». Le dernier rapport attendu du Fonds monétaire international (FMI) souligne que la reprise post-Covid des voyages s’est traduite par une dynamique de consommation et d’emploi très positive. En effet, l’épargne en période Covid a joué un rôle car, à la suite de la levée du confinement, il y a eu une « décumulation » de l’épargne supplémentaire mise de côté pendant la pandémie. L’excès d’épargne a stimulé les dépenses en services en Italie, qui ont augmenté au cours des trois trimestres de 2023.

Nous retrouvons des données record en 2023, avec plus de 134 millions d’arrivées et 451 millions de présences dans les structures d’hébergement. Par rapport à 2022, on constate une augmentation de seize millions d’arrivées, soit de 13,4 %, et une hausse de plus de trente-neuf millions de présences, soit de 9,5 %. En comparant ces données avec 2019, l’année précédant la pandémie, les arrivées ont augmenté de trois millions, soit de 2,3 %, et les présences ont augmenté de 14,5 millions, soit de 3,3 %. La clientèle étrangère dépasse à nouveau la clientèle nationale, inversant la tendance observée entre 2020 et 2022. En 2023, en effet, 52,4 % des présences touristiques sont représentées par des visiteurs qui ne résident pas en Italie.

Les paroles de la ministre du Tourisme, Daniela Santanchè

Le tourisme devient de plus en plus un pilier structurel de l’économie, car il concerne de plus en plus de secteurs. Sa contribution globale à l’économie nationale est bien supérieure à la part du Pil attribuée par les statistiques.

Selon la ministre, il y a de l’importance à accorder à la désaisonnalisation, c’est-à-dire de ne pas limiter le tourisme à la seule période estivale pour valoriser la richesse nationale. Le tourisme devrait être sectoriel plutôt que saisonnier, comme le tourisme gastronomique et œnologique, le tourisme du patrimoine culturel, le tourisme de shopping et bien d’autres.

La ministre a donc évoqué les objectifs futurs : le ministère se concentrera sur la désaisonnalisation, la digitalisation, la valorisation des ressources humaines, les instruments financiers structurels, la diversification de l’offre touristique et la promotion externe et interne pour se relancer également sur le marché intérieur. Cela a déjà été clairement démontré avec l’adoption du premier plan industriel du secteur.

Les investissements pour la culture

Malgré la richesse de son patrimoine, l’Italie se situe à l’avant-dernière place européenne pour le pourcentage des dépenses publiques allouées à la culture.

D’après Eurostat, l’Italie a consacré 8,9 milliards d’euros à la culture en 2022, soit 0,8 % de ses dépenses publiques totales, contre une moyenne européenne de 1,3%. Elle dépense donc proportionnellement un peu plus de la moitié de ce que les autres pays consacrent à la culture. On observe toutefois une progression des dépenses culturelles des collectivités locales entre 2020 et 2022. En 2023, le ministère de la Culture a alloué 3,6 milliards d’euros à la culture, soit une hausse de 26 % par rapport à 2019.

 

Tu peux retrouver tous les articles en langues rares ici !