Les évènements de l’actualité géopolitique de la semaine passée n’auront plus de secret pour toi grâce à cette synthèse réalisée par Major-Prépa !
Le budget de la Russie
La Russie a sorti son budget prévisionnel pour 2023 et il est intéressant de l’analyser pour anticiper les prochaines prises de position du pays. En effet Poutine adopte une stratégie du « quoi qu’il en coûte », les dépenses prévues pour 2023 représentent le double de celles d’il y a cinq ans, tout comme le déficit comparé à celui de 2022. En parallèle, la majorité des postes subissent des coupes : -9% pour l’éducation, -20% pour les routes, la recherche ou l’agriculture. Quelques budgets augmentent toutefois : le budget des armées, alors qu’il avait déjà été revalorisé de 30% à la suite de l’invasion de l’Ukraine, ou encore les dépenses de sécurité intérieure.
L’Europe avance sur le sujet de l’immigration illégale
Les ministres européens de l’Intérieur se sont réunis en fin de semaine dernière autour d’un sujet, celui de l’immigration illégale. Ils ont posé les jalons d’une nouvelle réglementation communautaire en matière d’asile et d’immigration. Ce conseil extraordinaire fait suite à la crise diplomatique entre la France et l’Italie au sujet du navire « Ocean Viking ». L’objectif est de renforcer la coopération entre les États européens sur ces sujets en luttant contre les passeurs mais également en intensifiant la coopération européenne avec les pays tiers. Cette année, ce sont 1300 migrants qui ont perdu la vie ou sont portés disparu en Méditerranée centrale.
L’Europe face au pétrole russe
La semaine dernière, les pays de l’Union européenne ainsi que le G7 se sont rassemblés afin de statuer sur un possible plafonnement du prix du pétrole provenant de Russie. Ils n’ont pas été capables de se mettre d’accord sur le niveau de ce prix limite. Vladimir Poutine avait annoncé que si cette mesure était adoptée, la Russie suspendrait toute vente de pétrole aux pays signataires. Le principe est le suivant : en Europe, un embargo total sur le pétrole russe a été décidé et entrera en vigueur le 5 décembre. Le principe du prix fixé permettrait au G7 d’imposer sa volonté sur le reste du monde, en interdisant aux assureurs, réassureurs et aux transporteurs d’assurer ou d’affréter un navire dont la cargaison dépasserait le prix fixé. Ces acteurs (assureurs, transporteurs) étant majoritairement situés dans les pays du G7, une telle décision pourrait rayonner dans le monde et empêcher la Russie de faire des profits importants sur la vente du pétrole.
L’entrée de la Finlande et de la Suède dans l’OTAN repoussée par la Hongrie
La Finlande et la Suède ont demandé leur adhésion à l’OTAN en début d’année 2022 à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Deux pays n’avaient jusqu’ici pas ratifié cette adhésion : la Turquie et la Hongrie. Cette dernière a annoncé jeudi dernier qu’elle repoussait sa décision à 2023. C’est une déception pour le reste de l’OTAN, la Suède et la Finlande qui espéraient une adhésion rapide mais celle-ci n’exclue pas la possibilité d’une adhésion. Cette annonce n’est pas une grande surprise tant Viktor Orban affiche une proximité avec le Kremlin. Pour rappel, la Suède a coupé court à plus de 200 ans de neutralité en demandant son adhésion à l’OTAN, effrayée par l’invasion russe en Ukraine. Le processus d’adhésion dure normalement 2 ans, il a été cette fois-ci accéléré et n’a duré que 6 mois.
Venezuela : vers une amélioration de la situation ?
Pour rappel, le Venezuela fait face à des difficultés politiques et économiques de grande ampleur depuis quatre ans et subit actuellement la pire crise économique et sociale du monde pour un pays qui n’est pas en guerre. Quelques chiffres : depuis 2013, son PIB a chuté de 80%, l’inflation y est la plus élevée du monde (500% par an), 2/3 de la population est en dessous du seuil de pauvreté et 5 millions de Vénézuéliens ont quitté le pays. L’urgence est telle que le président Nicolas Maduro s’est résolu à signer un accord avec l’opposition, qui contrôle l’assemblée. C’est une avancée modeste, certes, qui va permettre de libérer des ressources bloquées à l’étranger afin de financer des projets sociaux, mais la communauté internationale espère qu’il laissera place à des accords plus significatifs et plus larges.
Commerce : l’Europe ne veut pas d’une guerre commerciale avec les États-Unis
L’Inflation Reduction Act, voté fin août de cette année aux États-Unis, subventionne massivement les entreprises aux États-Unis. Par exemple, certaines clauses favorisent les entreprises américaines dans le domaine de l’automobile. Ce qui menace la compétitivité de l’industrie européenne et risque même d’accélérer la désindustrialisation de l’UE si rien n’est mis en place en retour. Les ministres du Commerce de l’UE se sont réunis vendredi à Bruxelles. Ils ont conclu qu’il fallait absolument agir, tout en restant prudents, car ils ne veulent pas d’un conflit commercial qui pourrait résulter d’une course aux subventions. Aucune décision concrète n’a été adoptée, mais le 5 décembre prochain, Européens et Américains se rassembleront pour discuter de ce sujet, ce qui laisse espérer des avancées sous peu.
À dans une semaine pour la prochaine synthèse !