Mort d’Alexeï Navalny
L’administration pénitentiaire russe a annoncé cette semaine la mort de l’opposant de Vladimir Poutine Alexeï Navalny. Il purgeait une peine de 19 ans de prison pour extrémisme. Il avait été transféré en 2023 dans une prison de l’Arctique russe après avoir été arrêté en 2021 à son retour en Russie après une convalescence en Allemagne à cause d’un empoisonnement. Les causes de la mort d’Alexeï Navalny sont non établies d’après les autorités russes. Le corps n’est pas encore remis à la famille de l’opposant politique, ce qui éveille les soupçons quant aux causes de sa mort. Beaucoup d’opposants exilés comme Lev Ponomarev – défenseur des droits de l’homme et prix de Nobel de la paix 2022 – appellent les Russes à se révolter. Certains représentants politiques occidentaux, comme Joe Biden, accusent Vladimir Poutine d’être responsable de la mort de Navalny. Plus de 400 personnes ont été arrêtées pour avoir participé à des rassemblements en mémoire d’Alexeï Navalny.
Manifestations des paysans en Inde
Les agriculteurs ont entamé une marche vers New Delhi cette semaine. Ils souhaitent l’instauration d’un prix minimum garanti pour toutes leurs récoltes, et pas seulement le blé et le riz comme c’est le cas aujourd’hui. Ce système permettrait de protéger les agriculteurs de la volatilité des cours. Les syndicats agricoles demandent également une pension de 5000 roupies (soit 55,8 euros) pour les paysans, un allègement de leur dette et le retrait des poursuites judiciaires engagées lors des précédentes manifestations. Ils souhaitent aussi que l’Inde quitte l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour se protéger de la concurrence de l’étranger. Les paysans avaient déjà protesté de façon semblable en 2021, mais cette fois-ci ce blocage de New Delhi intervient à quelques semaines des élections générales.
Condamnation de Donald Trump
Donald Trump a été condamné à une amende de 355 millions d’euros et est interdit de gérer ses entreprises à New York pendant trois ans. Lui et ses fils ont été reconnus coupables de plusieurs fraudes financières au sein de l’empire immobilier Trump Organization dans les années 2010. Ils sont accusés d’avoir surévalué la valeur des gratte-ciel, des hôtels de luxe et des golfs qu’ils possèdent pour obtenir des prêts plus favorables des banques et des conditions d’assurance plus favorables. Cette décision affaiblit le patrimoine Donald Trump qui ambitionne d’être réélu en novembre prochain. Il a dénoncé sur son réseau social Truth Social un jugement « totalement bidon », dénonçant une « ingérence électorale ». Il fera appel à cette décision.
Le pétrolier ENI en procès sur sa contribution au changement climatique
Les ONG Greenpeace et ReCommon et une dizaine de citoyens accusent le groupe Eni de mener des politiques « en violation flagrante de l’accord de Paris » et d’utiliser des stratégies de « lobbying et d’écoblanchiment » et veulent qu’il soit contraint de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Eni est contrôlé par l’Etat italien. Les plaignants espèrent que l’issue du procès sera similaire à celle du procès du géant pétrolier Shell en 2021, attaqué aux Pays-Bas et contraint de réduire ses émissions. Ils aimeraient qu’Eni réduise son empreinte carbone de 45% d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2020.
Décriminalisation de l’euthanasie en Equateur
L’Equateur a rendu cette semaine l’euthanasie possible. L’Eglise catholique a qualifié la décision de « diabolique ». Cette décision intervient après la bataille judiciaire menée par Paola Roldan, atteinte de la maladie de Charcot, et demandant à mourir dignement. L’Equateur est le second pays d’Amérique latine à permettre l’euthanasie après la Colombie. En 2022, le Pérou avait accordé une euthanasie exceptionnelle à une patiente en stade terminal. L’Espagne a aussi légalisé l’euthanasie en 2021.
Attaque israélienne d’un des plus grands hôpitaux de Gaza
Israël a attaqué l’un des plus grands hôpitaux de Gaza cette semaine. Une partie des soignants et des patients ont dû évacuer l’hôpital Nasser de Khan Younès, tout comme les milliers de déplacés qui s’y étaient réfugiés. L’armée israélienne aimerait retrouver des traces des Israéliens encore détenus dans la bande de Gaza ainsi que les dépouilles des otages tués. Selon l’armée israélienne, plusieurs dizaines de Palestiniens ont été arrêtés dans l’opération, dont certains ayant participé à l’attaque du 7 octobre 2023. Le Haut-Commissariat de l’ONU a dénoncé l’attaque de cet hôpital.