Aussitôt sorti de l’épreuve, Major-Prépa te propose une analyse des sujets tombés lors de l’épreuve à chaud ! N’hésite pas à jeter un coup d’oeil à ce que nous avons pensé du sujet et ce à quoi nos premières réflexions nous ont mené avant d’assister au live de ce soir qui décryptera le sujet plus en profondeur ! En effet, cette année encore, Major-Prépa t’accompagne tous les jours pendant les concours : retrouve le Live Inside concours à 18h tout au long des concours ECRICOME

Pour les sujets, c’est par ici.

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Analyse sujet 1 – Géopo Ecricome 2023

Réflexion initiale

Un sujet-débat relativement classique, bien dans le programme (notamment de première année qui comprend une étude des différents acteurs de la mondialisation). Une question qui permet de croiser des enjeux économiques et des enjeux géopolitiques (ce qui est tout à fait dans l’esprit du programme d’HGGMC). 

Analyse des termes du sujet / enjeux

La définition et l’analyse des termes du sujet ne posent pas de difficulté particulière. Comme le fait la CNUCED, le libellé du sujet parle de FTN (firmes transnationales) plutôt que de FMN. Il s’agit d’une entreprise qui détient au moins 10% du capital d’au moins une entreprise située dans un pays étranger (cela passe par l’émission d’IDE). Une FTN n’est pas nécessairement une grande entreprise. Mais le fait de se demander ici si les FTN sont les auxiliaires ou les concurrentes de la puissance des Etats implique de centrer le propos sur les grandes FTN, comme le suggère d’ailleurs le corpus documentaire. En revanche il convient de ne pas limiter le propos aux GAFAM, même si l’un des documents leur est spécifiquement consacré ! Enfin, il conviendra de distinguer les FTN à capitaux exclusivement privés de celles qui sont à capitaux publics.

Si les FTN sont des auxiliaires de la puissance des Etats, c’est qu’elles les aident à imposer leur volonté aux autres (selon la définition de la puissance de R. Aron : « la capacité d’une unité politique d’imposer sa volonté aux autres unités »). Si elles en sont des concurrentes, c’est qu’elles peuvent les gêner dans l’exercice de la puissance voire se substituer à eux. Il importe bien sûr de prendre en compte les Etats dont les FTN sont originaires (le corpus documentaire va largement dans ce sens, mais il faut aussi soulever la question de firmes tellement internationalisées dans le contexte d’une économie mondialisée qu’elles en deviendraient pratiquement « apatrides » !) mais aussi les Etats dans lesquels elles émettent (ou veulent émettre) des IDE. Le fait que certains Etats, comme la Chine, aient toujours maintenu une forme de contrôle des changes sur le compte financier de leur balance des paiements devra être intégré à la réflexion, de même que les réticences de plus en plus grandes des puissances occidentales, au premier rang desquelles les Etats-Unis, face aux investissements de certaines firmes étrangères, notamment chinoises. Mais là non plus il ne faut pas réduire le sujet à la question des relations sino-américaines.

Problématiser et organiser l’argumentation

Il convient de se demander si les grandes FTN, qui sont les principaux acteurs de la mondialisation, ont affaibli le pouvoir des Etats, selon une thèse souvent entendue. Ne sont-elles pas plutôt les meilleurs alliés des grandes puissances, qu’il s’agisse des grandes puissances occidentales ou des puissances émergentes ? 

Le plan-débat est possible mais risque d’obliger le candidat à revenir sur les mêmes thèmes dans chacune des parties. Il vaut donc mieux privilégier un plan thématique qui permettrait d’aborder successivement différents types d’enjeux ayant tous trait à la puissance : les enjeux économiques, commerciaux et financiers (les FTN contribuent à favoriser la croissance dans les pays de destination des IDE comme dans les pays d’émission, mais il y a également un certain nombre d’effets pernicieux possibles : délocalisations…) puis les enjeux relatifs politiques et stratégiques tenant notamment à la défense (risques liés aux transferts de technologie, cyberespace…) et enfin tout ce qui touche au soft power dans la troisième et dernière partie. 

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