Dans cet article, tu découvriras des références, citations et exemples sur le Moyen-Orient pour savoir dans quel contexte tu peux les utiliser. Important : il faut absolument que tu lises l’article de présentation des fiches références pour mieux comprendre ce nouveau format que nous te proposons.
Le développement dans le Moyen-Orient
Une ressource fondamentale : les hydrocarbures
Keyvan Piram (chercheur français) dans la revue Questions internationales no 103-104 qui s’intitule Moyen-Orient : des guerres sans fin (2020), affirme que « le Moyen-Orient est une région façonnée par le pétrole ». En effet, 50 % des exportations mondiales de pétrole viennent du Moyen-Orient.
Certains pays se démarquent. Comme l’Iran qui dispose des deuxièmes réserves gazières et quatrièmes réserves pétrolières les plus importantes du monde. Et bien évidemment l’Arabie saoudite, qui détient 22 % des réserves pétrolières prouvées mondiales.
Tu peux retenir que Saudi Aramco, la firme d’exploitation pétrolière saoudienne détenue par l’État saoudien, est l’une des plus puissantes du monde, avec un chiffre d’affaires avoisinant les 550 milliards d’euros en 2022. Cette référence te permettra d’introduire tous tes arguments sur le pétrole au Moyen-Orient. Retrouve un article sur l’Arabie saoudite en cliquant sur ce lien.
Des ressources mal exploitées ne permettant pas nécessairement le développement
On le sait, les hydrocarbures ne sont pas toujours exploités de manière optimale. Pays producteurs et développement ne sont pas nécessairement deux termes qui se suivent. Serge Sur (professeur d’université français), dans la revue Questions internationales no 117, qui s’intitule Géopolitique des matières premières (2023), affirme que « les pays producteurs en développement ont connu, pour beaucoup d’entre eux, la richesse sans le développement ».
Tu peux illustrer cette référence avec l’exemple de l’Irak qui dispose d’importantes réserves pétrolières, mais dont l’IDH n’est que de 0,650 pour un PIB/hab. de 16 500 dollars. Il est vrai que d’autres pays semblent avoir tiré profit de leurs ressources pour se développer (Qatar, Koweït, Arabie saoudite). Mais ce développement est souvent « de façade », une partie de la population (souvent immigrée) restant dans la précarité.
Par ailleurs, la rente pétrolière pose un problème : celui du manque de diversification économique. En effet, plus d’un tiers des revenus de l’Arabie saoudite proviennent de l’exploitation pétrolière. D’où sa volonté de se diversifier au maximum avec le projet Vision 2030 de MBS. Les risques d’une telle dépendance sont multiples, comme celui du « syndrome hollandais ». Pour en savoir davantage sur la maladie hollandaise, je te recommande la lecture de cet article qui te détaille très bien les manifestations de ce processus.
Au contraire, une ressource qui manque cruellement : l’eau
Si la région dispose de ressources pétrolières conséquentes, ce n’est pas le cas en ce qui concerne une autre ressource capitale : l’eau. En effet, le monde arabe musulman (Afrique du Nord et Moyen-Orient) souffre d’un manque d’eau très important. La région représentant 7 % de la population mondiale pour seulement 1 % des disponibilités en eau. Le changement climatique accroît les sécheresses et n’arrange en rien la situation.
Le problème de la faible disponibilité en eau attise les tensions dans la région. L’Égypte risque de voir le débit du Nil diminuer de près de 30 % à cause de la construction du barrage de la Renaissance en Éthiopie. Pour rappel, l’Égypte est déjà dépendante pour son alimentation à hauteur de 60 %. Cette potentielle diminution du débit du Nil pourrait affaiblir sa production agricole et donc accroître sa dépendance alimentaire.
De plus, Hérodote (historien grec) disait que « l’Égypte est un don du Nil », 95 % de la population vivant au bord de ce fleuve. L’enjeu de l’eau pour le pays est donc capital. Au Proche-Orient, le Great Anatolia Project (construction de nombreux barrages par la Turquie) réduit le débit du Tigre et de l’Euphrate, ce qui affaiblit l’Irak et la Syrie. On parle ici d’une diminution du débit de 40 % à 60 %. Dès 1992, Boutros Boutros-Ghali (égyptien et ancien secrétaire général des Nations unies) déclarait : « Le prochain conflit dans la région du Moyen-Orient portera sur la question de l’eau. »
La question des droits humains
Ressources, hydrocarbures, développement, etc., il nous faut maintenant parler de la question des droits humains dans la région. Et Kofi Annan (Ghanéen et ancien secrétaire général des Nations unies) déclarait dans un rapport intitulé « Dans une liberté plus grande : développement, sécurité et respect des droits de l’homme », publié en mars 2005 : « Il n’y a pas de sécurité sans développement, il n’y a pas de développement sans sécurité, et il ne peut y avoir ni sécurité ni développement si les droits de l’homme ne sont pas respectés. »
Cette référence peut être très utile pour illustrer les liens entre respect des droits humains et développement, notamment au Moyen-Orient.
Géopolitique du Moyen-Orient
Des conflits internes aux États
Si le Moyen-Orient est une région façonnée par le pétrole, c’est aussi une région façonnée par les conflits (qu’ils soient intraétatiques ou interétatiques).
Le Printemps arabe de 2011 a provoqué des vagues de révoltes dans de nombreux États arabes. Certaines révoltes se sont transformées en guerres civiles qui perdurent encore. C’est le cas au Yémen. La situation est aujourd’hui catastrophique pour le pays : IDH de 0,482, PIB/hab. de 2 500 dollars, plus de 20 000 civils morts et blessés, 16 millions de personnes plongées dans la faim la plus totale, 3,65 millions de personnes contraintes de fuir le pays et plus de 24 millions de personnes aujourd’hui dépendantes des aides humanitaires. Antonio Guterres (homme d’État portugais et secrétaire général des Nations unies depuis 2017) qualifiait en 2018 la situation du Yémen comme étant la « pire crise humanitaire du monde ».
D’autres pays, comme la Syrie, souffrent d’une situation similaire. Le pays possède un IDH de 0,536 et un PIB/hab. de 2 900 dollars. On compte 500 000 morts, 1,5 million de réfugiés, 7 millions de déplacés. 90 % de la population syrienne vit sous le seuil de pauvreté. Cette situation a par ailleurs permis aux groupes terroristes de prendre possession des lieux. En effet, Daesh et Al-Qaida ont pendant longtemps occupé une partie de la Syrie et une partie de l’Irak.
Pour Georges Mutin (géographe français), dans sa note intitulée « Du Maghreb au Moyen-Orient, un arc de crises » publiée en 2002, affirme que « les mouvements islamistes qui se développent apparaissent comme une réaction de groupes sociaux déçus par les échecs du “nationalisme laïc” ou les tensions consécutives aux politiques de modernisation ».
Des conflits interétatiques
Les conflits au Moyen-Orient sont aussi interétatiques. Georges Mutin, dans sa note intitulée « Du Maghreb au Moyen-Orient, un arc de crises » publiée en 2002, affirme que « les crises sociales, les conflits d’intérêts ponctuels ou durables et les tensions l’emportent sur les solidarités d’un bout à l’autre de ces terres d’Orient ».
Les crises sociales sont nombreuses (Syrie, Yémen, Iran), les tensions sont omniprésentes (Iran et Arabie saoudite, Israël et Palestine). Tu peux donc utiliser cette citation pour montrer que les coopérations ne sont pas suffisamment développées et que les tensions et les conflits multiples prennent systématiquement le dessus.
J’espère que tu as apprécié cet article et que ces références t’aideront à faire la différence en colle et en dissertation. Retrouve ici toutes nos ressources en géopolitique.