conflit israélo-palestinien

Le conflit israélo-arabe est le nom donné aux relations tendues entre l’État d’Israël et les États arabes environnants. Ce conflit occupe une place majeure dans la géopolitique du Proche-Orient, accompagné de plusieurs problématiques telles que les instabilités territoriales, religieuses, politiques et sociales. Le conflit israélo-palestinien succède celui-ci et oppose Palestiniens et Israéliens. Il inclut également une forte dimension religieuse en raison de la diversité des territoires après le démembrement de l’Empire ottoman et l’encouragement des Britanniques à créer un foyer national juif amenant des colons à s’installer en Palestine.

Ce conflit asymétrique complexe peut (et doit, pour l’apprentissage) alors être synthétisé en grandes dates importantes. L’utiliser dans sa copie est un plus indéniable, seulement s’il est bien utilisé et bien compris, car les confusions peuvent vite arriver. Il sert d’excellente étude de cas pour montrer le fort historique religieux au Proche-Orient et il permet de mieux comprendre les relations actuelles dans la région.

 

Le commencement

À partir de 1881 : début du mouvement sioniste, développé en Europe sous Theodor Herzl, qui souhaite constituer une nation des juifs.

1917 : la déclaration Balfour établit une période mandataire durant laquelle la Palestine est sous contrôle britannique.

1939-1945 : la Shoah déplore six millions de victimes en Europe.

1947 : un plan de partage de la Palestine est établi par l’ONU, car le Royaume-Uni souhaite se désengager. On constate alors une répartition équitable 50/50 pour un État juif et un État arabe.

14 mai 1948 : c’est la fin du mandat en Palestine et la déclaration d’indépendance de l’Israël par David ben Gourion, qui fonde l’État d’Israël.

 

Les guerres israélo-arabes

1948-1949 : première guerre israélo-arabe entre une coalition arabe formée du Liban, de la Syrie, de la Jordanie, de l’Égypte et de l’Irak qui déclarent la guerre à l’État hébreu. L’Israël remporte la souveraineté de la Galilée et du Néguev, la Cisjordanie par la Jordanie, et Jérusalem est répartie : l’ouest pour Israël et l’est pour la Jordanie.

1956 : crise de Suez, assied la grande victoire du nationalisme nassérien (bien un conflit israélo-arabe). Cela comprend la nationalisation du Canal de Suez en juillet 1956 par le Président égyptien Gamal Abdel Nasser. Cela lèse les intérêts franco-britanniques qui s’entendent avec Israël. Ils souhaitent alors renverser Nasser, mais ils rencontrent l’opposition des États-Unis et de l’URSS. Le 22 décembre, la France et les Britanniques rembarquent et sont remplacés par l’ONU qui prend le contrôle des espaces conquis par Israël.

1967 : guerre des Six Jours, du 5 au 10 juin. Israël lance une attaque contre les pays arabes voisins suite à un blocus de leurs navires. S’ensuit alors la prise de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, le plateau de Golan à la Syrie, la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï à l’Égypte. Ils deviennent alors « les territoires occupés ». De fait, l’ONU exige d’évacuer par son article 442, mais ces territoires sont abondants en eau, et de fait, Israël refuse.

1973 : guerre du Kippour. Les États arabes attaquent Israël, encore une fois, c’est une victoire pour Israël.

 

Tentative de paix israélo-arabe

1978 : les accords de Camp David entre l’Égypte et Israël par lesquels l’Égypte reconnaît Israël.

1982 : Israël occupe aussi le sud du Liban, d’où le Hezbollah chiite pro-iranien et les forces palestiniennes pratiquent des attaques fréquentes.

On considère qu’à partir de 1970, c’est la fin des guerres israélo-arabes. On constate alors l’apparition des guerres israélo-palestiniennes sous forme de conflits asymétriques.

 

Les guerres israélo-palestiniennes

Depuis 1964 : l’OLP (Organisation de libération de la Palestine), dirigée par Yasser Arafat, regroupe plusieurs mouvements comme le Fatah. Elle mène une action politique de reconnaissance de la Palestine et vise à obtenir la création d’un État palestinien dans les territoires occupés. Elle siège au Caire, est membre de la ligue arabe et observatrice à l’ONU depuis 1974. En effet, la marginalisation des Palestiniens est croissante, ce qui participe à la montée des tensions.

1987-1993première Intifada ou « guerre des pierres », attaque des Israéliens par de jeunes Palestiniens.

Les années 1980 marquent un tournant avec un aspect religieux plus marqué entre le judaïsme et l’islam politique, avec le Hamas et l’émanation des Frères musulmans d’Égypte.

 

Tentative de paix israélo-palestinienne

1991, processus d’Oslo, puis 1993, accords de Washington : processus de paix. De fait, une autorité palestinienne est constituée dans les territoires hors contrôle israélien (poignée de main entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin sous l’administration Clinton).

2000-2004 : seconde Intifada (plus meurtrière, car kalachnikovs).

2005 : Israël accepte la démolition des colonies dans la bande de Gaza.

 

Mais qu’en est-il aujourd’hui ?

De la crise israélo-palestinienne ?

La crise d’unité palestinienne se brise. Le Fatah nationaliste domine la Cisjordanie. Le Hamas islamiste domine la bande de Gaza et lutte contre Israël par roquettes, qui réplique en 2014 en bombardant Gaza.

Depuis 2002 : une politique de construction de murs est mise en place par Israël afin de séparer les colonies israéliennes et les agglomérations palestiniennes. La « barrière de séparation » pour endiguer les attaques terroristes fige dans le paysage la politique, le clivage géopolitique, sur près de 700 km (c’est la « logique spatiocide » de Jacques Lévy).

 

De la crise israélo-arabe ?

2014-2020 : regain des tensions entre Israël et le pays arabes.

2017 : Donald Trump reconnaît officiellement Jérusalem comme capitale d’Israël et y installe son ambassade. D’autres la reconnaissent également, comme la Turquie, l’Égypte (depuis 1977), la Jordanie (depuis 1994), Bahreïn et les États-Unis (2020). C’est un succès diplomatique pour Israël d’avoir brisé le front avec eux. Néanmoins, l’Iran et la Syrie la reconnaissent comme « Palestine occupée ».

2022 : accords d’Abraham, nouveau rapprochement et renouvellement entre les pays arabes et Israël.

 

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