Dès la fin de l’épreuve, Major-Prépa te propose une analyse des sujets d’ESH ! On continue avec l’analyse du sujet 2 d’ESH ECRICOME 2022, pour mettre en lumière les points-clefs, les mots en lien avec le sujet et les outils de compréhension nécessaires pour bien le traiter. La moitié du concours ECRICOME est enfin derrière toi !

Cette année, Major-Prépa t’accompagne tous les jours pendant les concours ! Retrouve le Live Inside Concours à 18h tout au long des concours ECRICOME.

Pour les sujets, c’est par ici.

Tu peux consulter les coefficients détaillés de cette épreuve et voir pour quelles écoles elle compte !

Attention ! Ce que je propose dans cet article, n’est pas LE plan à avoir, ce sont uniquement des propositions de connaissances et un plan possible parmi tant d’autres. Si ta copie ne se présente pas exactement de la même manière, cela ne veut pas dire que tu as raté ton épreuve, de très bonnes copies peuvent aborder des connaissances et concepts très différents !

Analyse sujet 2

Présentation du sujet

Le second sujet sur lequel les candidats à Ecricome ont composé est : « Qu’est-ce qu’un bon SMI ? ». Le sujet peut sembler déstabilisant : on ne trouve pas à priori un débat évident à mener et il est difficile de mener une réflexion qui englobe tous les SMI qu’ont connu nos économies. C’est pour cela que la méthode est cruciale. La meilleure approche, selon moi, serait de réaliser deux ou trois axes thématiques — remplis d’exemples de SMI passés et récents — qui tentent d’élucider les caractéristiques fondamentales d’un SMI souhaitable. La difficulté concerne surtout la définition de « bon » ; en économie, il n’y a pas plus vague comme terme ! Une occasion en or, donc, pour se démarquer — le sujet étant, selon moi, très discriminant. Avoir exploré ce que peut bien vouloir dire « bon » en introduction devrait mettre le correcteur de bonne humeur.

Définition des termes du sujet

On a déjà traité du mot « bon », mais qu’est-ce qu’un SMI ? C’est le système (qui existe de facto, puisqu’il est le résultat des politiques des différents pays) caractérisé par : 1/ la convertibilité externe des capitaux, autrement dit les mécanismes de change 2/ la liberté, ou non, de circulation des capitaux 3/ l’alimentation du SMI en liquidités internationales 4/ l’ajustement ou non des déséquilibres des balances commerciales externes. Prendre en compte ces quatre caractéristiques du SMI (et pas uniquement les taux de change) est primordial pour ceux qui veulent avoir une très bonne note.

Analyse du sujet

Comme dit précédemment, le but ici est de démontrer au correcteur que, d’une part, on maîtrise les auteurs fondamentaux et les mécanismes associés au SMI, et, d’autre part, que l’on est capable de réfléchir de manière structurée. Il est donc préférable de ne pas étudier un type de SMI par grande partie (même si tout peut marcher, les correcteurs étant très bienveillants). Il est aussi important de souligner le contexte de chaque SMI, pour ne pas juste prendre l’exemple de quelque chose qui fonctionnait bien et dire que cela fonctionnerait toujours – par exemple, la stabilité du système de Bretton Woods est fortement liée au fait qu’il n’y avait que très peu de flux internationaux de capitaux à cette époque. Et puisque la période actuelle a comme contexte une très fort volume de flux internationaux de capitaux, il semble un peu naïf de rêver de cette vieille époque sans admettre que, pour y revenir, d’énormes changements et restrictions devraient être mis en place.

Les auteurs, dates et références qu’il est alors possible de mobiliser sont :

Le triangle de Mundell

L’analyse de l’hégémonie de Kindleberger

Le privilège exorbitant de Eichengreen

L’idée d’un « global savings gut » (B. Bernanke) se matérialisation par une accumulation de déséquilibres commerciaux

L’explication de ce qui a mis fin à certains SMI

La possibilité d’une taxe Tobin

Les accusations autour de la politique de change Chinoise – un bon SMI serait-il illusoire dans un monde multipolaire marqué par la rivalité sino-américaine ?

Les questionnements autour de l’optimalité des zones monétaires

L’analyse keynésienne des flux financiers internationaux

L’analyse de Friedman des changes

La potentialité d’une guerre des changes — un bon système monétaire serait pacifique !

Les balbutiements d’un instrument de change et de réserve international et multilatéral à travers les DTS (droits de tirage spéciaux).

Plan possible

I. Un bon système monétaire international est caractérisé par une stabilité des changes et des flux financiers

II. Il est aussi caractérisé par la résorption des déséquilibres d’épargne et de balances courantes

III. Cependant, un tel système ne pourrait être mis en place que de manière multilatérale puisqu’il nécessiterait des accords sur la limitation des flux financiers et sur l’ajustement des taux de change en fonction des balances courantes

Pour plus de matières, de sujets, d’analyses et de conseils, retrouve notre page Inside concours ECRICOME 2023 !

Retrouve le sujet 1 ici et son analyse juste !