Quelques mois après l’élection de Joe Biden à la présidence américaine, certains experts comme Elaine Kamarck s’interrogent sur l’héritage du mandat de Barack Obama et son impact sur le mandat de Biden. Dans cet article, nous te proposons un décryptage de la situation, suivi d’un entraînement au commentaire sur le sujet !
Joe Biden était le colistier de Barack Obama lors de la campagne électorale de 2008 et il est devenu vice-président des États-Unis simultanément à l’élection de Barack Obama. Il y a donc fort à parier que sa présidence actuelle s’inscrira dans la continuité du travail déjà accompli lorsque Barack Obama était président.
Voici donc un récapitulatif de la présidence Obama qui te permettra non seulement de mieux comprendre l’héritage politique légué à Joe Biden, mais également de briller dans une copie en commentant la présidence Biden au travers du prisme de celle de son ancien colistier.
Mandat d’Obama, mandat de Biden : quels parallèles ?
George W. Bush, le prédécesseur d’Obama : une institution présidentielle très critiquée
Bush a eu recours à l’exécutif unitaire (unitary executive) qui vise à désamorcer les contre-pouvoirs (checks and balances), multiplier les décrets présidentiels (executive orders), les textes de loi (administrative bills) et les déclarations de promulgations (signing statements).
Il a donc instauré un tout-État conservateur (big government conservatism) dans lequel les ressources fédérales ont servi la cause du conservatisme, créant une défiance entre le président et le Congrès qui a favorisé l’élection d’un démocrate en 2008.
Similairement à Obama, Joe Biden a été élu à la suite d’un président républicain qui avait perdu en popularité.
Paysage politique en mutation et polarisation partisane
Dans les années 1960, le parti démocrate connaît un réalignement partisan. Depuis le New Deal de Roosevelt des années 1930, il est divisé entre une partie conservatrice et une partie progressiste (liberal). Néanmoins, la Great Society progressiste de Johnson (composée des Civil Rights Act [1964], Voting Rights Act [1965] et de Medicare et Medicaid [1965]) crée une division : les progressistes vont du côté des démocrates et les conservateurs du côté des républicains. Suite à cette polarisation, les compromis et le bipartisme ont diminué, tandis que l’obstructionnisme a augmenté, ce qui se ressent sous Obama et qui va certainement perdurer durant le mandat de Biden.
Politique étrangère : du droit international à l’unilatéralisme
Si les attentats de 2001 font intervenir les États-Unis en Afghanistan suite à l’accord de la communauté internationale, l’invasion de l’Irak en 2003 relève de l’unilatéralisme, ce qui aliène le pays de la communauté internationale.
Obama hérite donc des guerres en Afghanistan et en Irak. Il retire progressivement les troupes d’Afghanistan dès le début de sa présidence, caractéristique qu’il partage ainsi avec Joe Biden.
Pour en savoir plus sur la politique étrangère sous Obama, c’est ici.
Des réformes contestées par le Tea Party
Suite à la crise des subprimes, l’American Recovery and Reinvestment Act (ARRA) est adopté en 2009. Il consiste à injecter des liquidités dans l’économie et à investir dans des projets socio-économiques comme l’éducation, l’urbanisme ou l’environnement.
La population conserve néanmoins l’idée d’une politique économique démocratique inefficace et l’ARRA crée l’image d’un État fédéral investissant dans les intérêts privés au détriment de la population. Dès lors, le Tea Party se forme à partir du 19 février 2009, quand Rick Santelli (envoyé spécial CNBC en reportage au Chicago Mercantile Exchange) déclare : « The Government is promoting bad behavior! […] This is America! How many of you people want to pay for your neighbors’ mortgages that have an extra bathroom and can’t pay their bills? Raise your hands! President Obama, are you listening? […] It’s time for another Tea Party. »
On notera que Joe Biden doit faire face à une situation économique similaire à celle d’Obama : la crise de la Covid-19 a considérablement fragilisé l’économie américaine, raison pour laquelle Joe Biden a proposé l’Emergency Action Plan to Save the Economy.
Une réforme du système de santé qui a fait débat
Les coûts des programmes sociaux (Social Security, Medicare et Medicaid) entraînent un débat sur la responsabilité des pouvoirs publics à garantir une protection sociale. Les réformes d’Obama sur la santé font débat et l’Affordable Care Act débattu depuis 2009 n’est adopté qu’en mars 2010 sur la base d’un vote exclusivement démocrate, et se fait donc objet politiquement contaminé. De plus, l’écart entre la rhétorique de 2008 et la réalité de la présidence faite d’obstruction républicaine dans un contexte de crise amène à des élections de mi-mandat où le Congrès n’est plus à majorité démocrate mais républicaine. Notons d’ailleurs que Donald Trump a tenté d’abroger l’Affordable Care Act mais que cette réforme n’a pas abouti.
Puisque Joe Biden a participé à l’élaboration de l’Affordable Care Act, son Plan to Protect and Build on Obamacare s’inscrit dans la suite logique de son service en tant que vice-président.
Les contestations du pouvoir présidentiel
Les rumeurs de Donald Trump sur la nationalité « cachée » (kenyane) d’Obama mènent à l’émergence du mouvement nativiste (birther movement). À cause de ces contestations, ajoutées à l’obstruction et à la difficile défense de son plan de relance (American Jobs Act), Obama lance la campagne We Can’t Wait qui prône une présidence administrative (faite de décrets) pour sa réélection.
Lors de l’élection de Joe Biden, Donald Trump a également été à l’origine de rumeurs sur d’éventuelles élections truquées accompagnées de sa théorie sur la conspiration.
L’opposition progressiste
Le mouvement Occupy Wall Street apparaît avec le slogan « We are the 99% ». À la place de l’Affordable Care Act, les militants réclament la création d’un système d’assurance maladie publique et universelle (single-payer system) et demandent, à la place de la démocratie représentative, une démocratie directe.
Bien qu’il soit un peu tôt pour tirer des conclusions, Joe Biden semble lui aussi être confronté à l’opposition progressiste. Le démocrate Mondaire Jones est par exemple très critique vis-à-vis de ladite inaction de Joe Biden en ce qui concerne les restrictions appliquées par certains États à majorité républicaine sur le droit de vote.
Campagne électorale et élections placées sous le signe de la continuité
Avant les élections de 2012, Obama regagne en popularité car il proclame le programme Deferred Action for Childhood Arrivals, qui permet aux jeunes arrivés illégalement d’obtenir (sous conditions) un permis de travail de deux ans et de ne pas être expulsés (deported).
En mai 2012, Obama se prononce en faveur du mariage pour tous. La chute du taux de chômage (sous 8 %) et la gestion de l’ouragan Sandy (2012) permettent également au président de regagner en popularité.
De la même manière, certains analystes politiques sont convaincus que l’intérêt porté par Joe Biden aux séismes en Haïti lui a permis de gagner en popularité.
Les écoutes de la NSA ont menacé le legacy building d’Obama
Après l’adoption de politiques publiques majeures et la réélection, le troisième et dernier objectif des présidents est le legacy building. Ce dernier est néanmoins menacé par Edward Snowden qui, en 2013, révèle que la NSA écoute les dirigeants internationaux. Cela crée des enjeux géopolitiques de cyberespaces et le pays est décrit comme un « État de la surveillance » (surveillance state) par Julian Zelizer dans The Presidency of Barack Obama: A First Historical Assessment (2018).
Les analystes politiques et les journalistes s’accordent aujourd’hui à dire qu’au vu de son programme, Joe Biden est plutôt en faveur du maintien de la surveillance, un autre point qu’il partage donc avec Obama.
Le shutdown de 2013
Le Sénateur Mark Meadows réclame une cessation d’activité (shutdown) pour bloquer l’affectation des crédits de l’Affordable Care Act. La cessation des activités fédérales est débattue puis déclenchée le 1er octobre 2013.
Cette cessation d’activité est une caractéristique que Joe Biden ne partage pas avec Obama, bien que la crise sanitaire ait, elle aussi, ralenti les activités du pays.
La déception des minorités ethniques
Si les électeurs Noirs avaient voté en masse pour Obama, c’est sous sa présidence que leur condition s’est le plus dégradée. Par exemple, l’arrêt Shelby County v. Holder (juin 2013) a déclaré que le Voting Rights Act de 1965 appartenait au passé. Dès lors, certains États adoptèrent les voter ID laws, officiellement pour éviter la fraude mais officieusement pour supprimer le droit de vote des plus pauvres (cette stratégie est nommée « voter suppression »).
Joe Biden est également critiqué car il n’agit pas pour supprimer ces voter ID laws.
Le mouvement Black Lives Matter
La mort de Trayvon Martin (tué le 26 février 2012 par George Zimmerman en Floride), de Michael Brown (tué le 9 août 2014 par Darren Wilson à Ferguson) et d’Eric Garner (tué en 2014 par Daniel Pantaleo à New York) crée des émeutes et des manifestations à l’origine du mouvement Black Lives Matter.
Fort de l’expérience acquise lors de la présidence Obama, Joe Biden porte aujourd’hui plus d’attention aux Afro-Américains et est donc relativement apprécié du mouvement Black Lives Matter.
L’avancée des droits LGBTQIA+
En mai 2012, Obama annonce à la chaîne ABC son soutien au mariage LGBT. L’arrêt Obergefell v. Hodges (2015) déclare ensuite que tous les États doivent autoriser le mariage entre couples du même sexe.
Dans la continuité de cette décision de la Cour suprême, et dès le début de sa présidence, Joe Biden a signé plusieurs décrets en faveur de la communauté LGBTQIA+.
Une fin de présidence (lame duck) à l’avantage des républicains
En février 2016, le juge Antonin Scalia meurt. Obama avait déjà placé deux juges progressistes (Sotomayor en 2009 et Elena Kagan en 2010), mais Scalia était conservateur. Il nomme Merrick Garland pour le remplacer, mais le Sénat refuse de planifier un vote. Le 31 janvier 2017, Donald Trump nomme Neil Gorsuch.
La dernière année d’Obama est néanmoins productive, avec notamment la réouverture des relations diplomatiques avec Cuba (2014), où il se rend en 2016, la signature de l’accord sur le nucléaire iranien (2015), les accords de Paris sur le climat (2015) et les négociations sur le Trans-Pacific Partnership (2016).
Un peu avant l’élection de Joe Biden, la juge démocrate Ruth Bader Ginsburg meurt. Donald Trump nomme la républicaine Amy Coney Barrett pour lui succéder, mais cette fois, contrairement à ce qui s’est passé sous Obama, le Sénat accepte de planifier le vote et Amy Coney Barrett est nommée juge à la Cour suprême.
L’élection de 2016 : les failles du parti démocrate
À l’issue de la présidence d’Obama, certains historiens dénoncent une crise identitaire : l’élection de Donald Trump était corrélée à la stratégie électorale d’un parti démocrate qui s’était détourné de la classe ouvrière pour se concentrer sur les aspirations de la classe moyenne blanche et des électeurs indécis et/ou résidant dans les États pivots (swing-voters).
Bien que Donald Trump n’ait pas bénéficié d’une victoire législative sur l’un des principaux thèmes de sa campagne (l’abrogation de l’Affordable Care Act qui échoue en 2017), la consolidation de la présidence administrative sous Obama lui a fourni des outils considérables pour faire avancer ses projets et déconstruire une partie du legs politique d’Obama.
En 2020, ce sont à l’inverse les failles du parti républicain, notamment la gestion hasardeuse de la crise sanitaire, qui ont favorisé l’élection de Joe Biden.
L’héritage de Barack Obama
L’article d’Elaine Kamarck intitulé The Fragile Legacy of Barack Obama et publié dans la Boston Review est un incontournable si tu t’intéresses à l’héritage de Barack Obama. Des extraits de cet article ont fait les sujets de nombreuses épreuves orales de 2018 à 2021, et les enseignants le considèrent toujours d’actualité. En outre, de nombreux articles de 2021 traitant de la présidence de Joe Biden font référence aux propos d’Elaine Kamarck.
L’auteure adopte un point de vue très tranché concernant la présidence de Barack Obama ; l’article est donc à lire avec la distance critique nécessaire. Ci-dessous, tu trouveras un commentaire en anglais qui s’appuie sur cet article.
Commentaire
Historian Daguerre in Obama’s Welfare Legacy (2017) wrote that Obama’s legacy was limited by the economic context in which he was elected, transforming his legacy building into what he calls the “politics of damage limitation.” One year later, Elaine Kamarck reiterated this claim in a sharper way, blaming not the crisis but Obama’s political strategies as the cause of what she calls his “fragile legacy” in “The Fragile Legacy of Barack Obama” published in The Boston Review in march 2018.
Such a formulation in the title of the article suggests a polemic dimension, and indeed, Elaine Kamarck criticizes a book on Obama’s presidency edited by Juan Zelizer, she particularly considers that the book is contradictory. She then explains that Obama’s legacy is not strong because it relies on executive orders which could easily be undone by Donald Trump. Finally, she describes why Obama was forced to resort to the executive branch: he neither had the support of his party, nor the support of the Republicans as she notably declares: “In the end there are only two ways a president can forge a legacy in U.S. politics: accomplish things with bipartisan support, or nurture his political party so that people are elected who will carry on and protect his accomplishments. Obama’s legacy is in trouble because he did neither.”
The quotation constitutes an implicit criticism of Obama’s imperial presidency, including his lack of bipartisanship. However, Obama has been described as a president of the preemption, a notion coined by Skowronek in Presidential Leadership in Political Time: Reprise and Reappraisal (2011). He therefore wanted ideological syncretism and bipartisanship.
Therefore, Obama’s legacy seems more subtle than Elaine Kamarck suggests. Aren’t there more than two ways to build a legacy? Isn’t it reductive to make Obama, who was a complex and hardly categorizable president, fit a theorized label?
This analysis will therefore show that Obama’s legacy is less fragile than unconventional: if it might have been weakened by a lack of political unity as Kamarck suggested, were bipartisanship or Democratic support the sine qua non conditions allowing Obama to build a legacy?
A first part will show that contrary to what Kamarck claims, Obama desired to unify politics, which is exactly what fragilized his legacy because of a strong opposition from both the Republicans and the Democrats. A second part will nuance Kamarck’s appraisal by showing that Obama’s legacy does not only rest on the “two ways” she describes: in other words, his legacy as president is not the same as the legacy of his presidency. A third part will finally qualify the immediate history Kamarck resorts to by showing that Obama’s legacy is in a process of constant evolution.
Obama’s bipartisanship and strategies of unification of the Democratic party were made invisible
The “compromise strategy”
- The Affordable Care Act was weakened because of compromise. Obama proposed it as soon as in 2009, but the text was only voted in march 2010 because Republicans senators opposed it and forced Obama to modify it.
- Therefore, it is not Obama’s reluctance to bipartisanship that was detrimental to his legacy but the Republicans’ strategy of hardball politics. However, some reforms were passed with bipartisan support but have been made invisible. It is the case in education for instance.
Bipartisanship and Democratic support made invisible: the case of education
- Education was a low-visibility matter. At the end of 2009, Obama declared: “we’ve done as much on education reform as any administration in the last 20 years, and nobody knows it.”
- Contrary to Kamarck’s claim, Obama did accomplish bipartisan reforms. However, those were low-visibility matters that constituted an invisible legacy. So Obama’s legacy is less fragile than inconspicuous. A second part will assess that Obama’s legacy is invisible because it did not rest on political strategies.
Obama’s legacy building did not rest on political strategies
The legislative legacy of Barack Obama
- Obama’s desire for bipartisanship and his formation as a lawyer shows his reverence for the law rather than political games. Obama’s legacy rests on policies and legislation rather than politics, explaining in part why his reforms were invisible. Moreover, Obama sometimes barely communicated on what he did, enhancing the low-visibility of his reforms: for instance, less than 10% of Americans knew that Obama had cut taxes.
- If the President’s legacy is partly invisible, Obama’s presidency has also shown that the legacy is not only in the hands of the president.
An inverted legacy?
- Many talked about a post-racial era when Obama was elected. Paradoxically, during his presidency, the opposite happened as Black Lives Matter (BLM) mobilizations soared during Obama’s presidency.
- The movement underlines systemic racism in the United States. And systemic racism is not specific to Obama. For instance, Michelle Alexander in her 2010 book The New Jim Crow showed that the justice system under Bush applied sentences a hundred times harder to crack consumers (Black people) than to cocaine consumers (White people).
- So the disappointment of Black people under Obama allowed them to mobilize while giving them a voice. And BLM is certainly not a triumph for Obama, because he disappointed people, but it changed America by spreading information about racism and politicizing social media as BLM was born on Twitter. Therefore, should a president’s legacy be grand? Couldn’t we consider that Obama’s failures regarding the status of African Americans contributed to changing the United States not from the top but from the bottom, suggesting that even if Obama is no longer a president, his presidency has created an army of militants that will fight for equality as shown recently with the mobilization that the death of George Floyd provoked?
- This argument suggests that Obama’s legacy is singular because it does not rest on grand presidential actions. Its being evolving also shows the limit of Elaine Kamarck’s immediate history.
In 2018, Obama’s legacy looked “in trouble” because of the lack of historiographic distance
Reforms that take time
- The American Recovery and Reinvestment Act was a bipartisan reform and one third of the money was for investments, therefore results were not immediate.
- When Kamarck wrote her article, it was hard to establish conclusions only two years after the end of Obama’s presidency. Even today, Obama’s legacy is still evolving.
From Trump to Biden, what remains of Obama?
- If Obama sought for bipartisanship at the beginning of his presidency, he multiplied executive orders at the end, because he was confronted to Republican hardball politics. Therefore, many of his accomplishments resorted to an imperial form of presidency, which made it easy for Trump to undo many of Obama’s efforts. For instance, the reopening of the diplomatic relationship with Cuba, the Paris Agreements on Climate Change or the nuclear agreement with Iran were altered by Donald Trump.
- However, Joe Biden plans on reconstructing those accomplishments. Obama’s legacy building was made of foundations, and what he initiated might facilitate Joe Biden’s reforms. Joe Biden’s desire to re-actualize what Obama had begun also suggests that Obama is supported by his party, showing the limits of Kamarck’s claim according to which Obama did not nurture his political party.
All in all, in her article, Elaine Kamarck does not take into account Obama’s multiple accomplishments in terms of bipartisanship (on education for instance). And even if the healthcare reform was fragile in 2018 because Trump wanted to undo it, he did not manage to as it was not the result of an executive order. Numerous laws and reforms therefore contributed to Obama’s legacy, however, a great number of them was made invisible. Therefore, Obama’s legacy is less fragile than invisible.
Moreover, Obama’s legacy is unconventional just as Obama was a singular icon. Even his failures regarding police violence against African Americans transformed the American society and contributed to the creation of a grassroots movement, Black Lives Matter, which is still active today.
Finally, even if Trump deconstructed many of Obama’s executive orders, Joe Biden plans on rehabilitating them, showing that Obama’s legacy may still evolve.
Plus d’informations au sujet du bilan d’Obama, c’est ici.